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Ulric GROB
(1823-1893)
Photographe d'atelier
6 photographies
Fils d'un cordonnier, Jean Ulric Grob est né le 9 juin 1823 à Wattwil, canton de Saint-Gall (Suisse). Il est artiste peintre à Paris quand il épouse le 16 septembre 1854 Marie Célestine Martin. Comme beaucoup d’artistes peintres, Ulric Grob va laisser de côté sa toile et ses pinceaux pour devenir photographe. Dans la capitale, il aurait successivement opéré :
- 8, rue des Enfants-Rouges (1).
- 3, boulevard Montmartre où Grob succède en 1862 à Victor Maucomble dans un atelier aménagé à l’hôtel d’Or. Au printemps 1864, le photographe suisse participe à l’exposition de la Société française de photographie où ses portraits voisinent avec ceux de Carjat et de Reutlinger, (2) Comme ceux-ci Grob recevra dans son atelier beaucoup d’artistes (comédiens -mais surtout comédiennes-, danseuses et cantatrices) qui l’autorisent à commercialiser leurs portraits. La cantatrice Hortense Schneider, l’une des célébrités du Second Empire, viendra plusieurs fois se faire photographier par Grob. (3)
- 45, boulevard Saint-Martin - 36, rue Meslay : Le 21 septembre 1865, le tribunal civil de la Seine autorise Ulric Grob a exercé le métier de photographe dans l’immeuble sis 45, boulevard Saint-Martin avec une entrée 36, rue Meslay. (4)
- 29, boulevard Saint-Martin – 36, rue Meslay : Beaucoup de portraits mentionnent au verso les deux adresses : 29, boulevard Saint-Martin et 36, rue Meslay, en face le théâtre L’Ambigu.. Le photographe était-il vraiment passé du 45 au 29 boulevard Saint-Martin ou est-ce la numérotation de voirie qui avait été modifiée ? Veuf depuis douze ans, Ulric Grob, photographe 29, boulevard Saint-Martin, épouse le 18 juin 1881 Dorothée Nouvier, fille d’un cantonnier alsacien. Grob aurait opéré boulevard Saint-Martin jusqu’en 1885.
- 3, rue des Prouvaires : Après avoir quitté son atelier du 29, boulevard Saint-Martin, le photographe s'est installé 3, rue des Prouvaires où il n'est pas resté très longtemps.
- 41, boulevard de Strasbourg : Ulric Grob termine sa carrière au 41, boulevard de Strasbourg. C’est là qu’il est décédé le 19 juillet 1893. Après sa mort, c'est sans doute son fils aîné Paul Grob, photographe, qui opèrera dans l'atelier de la rue Strasbourg avant qu'il s'installe à Blois en 1898. La veuve d'Ulric Grob cède le fonds de commerce à Jacques Locker en janvier 1899. (5)
A noter qu'Ildefonse Grob a été photographe 88, rue de Clichy à Paris à la fin du XIXe siècle. Un lien de parenté avec Jean Ulric Grob n'est pas attesté.
Sources :
(1) François Boisjoly « Répertoire des photographes parisiens du XIXe siècle » (2009)
(2) Gallica « Gazette nationale ou Le Moniteur universel » du 5 mai 1864.
(3) En 1866, la première livraison de « Silhouettes parisiennes » consacrée à Hortense Schneider est illustrée par « une très belle photographie d’Ulric Grob » (Gallica « Le Foyer : industrie, littérature, théâtre » du 27 septembre 1866).
(4) RetroNews – « Le Droit – Journal des tribunaux » du 23 septembre 1865.
(5) Gallica – « Archives commerciales de la France » de la France" du 14 janvier 1899.