Léopold JULLIEN

(1844-1886)
Photographe d'atelier
3 photographies

Lyon Rhône Paris Seine

Fils d’un bourrelier, Léopold Marius Julien est né le 21 août 1844 à Taulignan (Drôme) où le patronyme Julien s’écrivait indifféremment avec un ou deux L. Dans la lignée familiale, Léopold Marius est d’abord sellier harnacheur, métier qu’il exerce quand il épouse à Lyon (3e) Marie Julie Job (1850-?). Le couple aura deux enfants : Marie Adolphine, née le 7 septembre 1872 et Louis Dominique né le 7 janvier 1879. A cette date, Léopold Julien est encore sellier harnacheur. Il renonce bientôt à ce métier pour devenir photographe.

PARIS : Il débute sa carrière dans la capitale. Son atelier, placé à l’enseigne, assez énigmatique, de "Photographie Vintimille". est situé 65, rue de Clichy. Dans son "Répertoire des photographes parisiens du XIXe siècle", François Boisjoly précise que Jullien était alors associé à Lebeau, photographe opérateur. Emile Lebeau (1833-?) était un professionnel expérimenté qui avait été associé brièvement à Antoine Lumière quand celui-ci avait ouvert un atelier à Besançon (Doubs). On suppose que c’est lui qui a servi d’intercesseur entre les frères Lumière et Jullien qui leur succède à Lyon.

LYON : Le 1er décembre 1885, Antoine, Auguste et Louis Lumière vendent à Léopold Marius Jullien leur fonds de photographie situé rue de la Barre. Le prix est de 30 000 francs. Pour garantir cette acquisition, le couple Jullien, à la demande des frères Lumière, hypothèque les biens qu’il possède dans la Drôme et en Algérie. (1) Le contrat fixe la date d’entrée en jouissance au 1er janvier 1886. Léopold Jullien décède le 28 juin suivant. Entre-temps, l’atelier est transféré 2, rue du Plat. (2) Sa femme poursuit l’activité. De fait, tous les portraits signés "Photographie A. Lumière - M. Jullien Successeur" ne sont pas l’oeuvre de Léopold Julien mais de sa veuve et des employés de son atelier, notamment Eugène Joseph Boyet (1865-?) qui le 15 janvier 1895 épouse Marie Adolphine Julien et succède à sa belle-mère dans l’atelier de la rue du Plat.

Sources :

(1) L’acte de vente est consultable en ligne sur wwww.autochromes.culture.fr

(2) Marc Durand - "De l’image fixe à l’image animée 1820-1910" Archives nationales (2015).