Eugène LAVALLE

(1835-1870)
Photographe d'atelier
1 photographie

Chaumont Haute-Marne Dijon Côte d'Or Paris Seine Roanne Saône-et-Loire

Fils d’un boucher, Louis Eugène Lavallé est né le 15 novembre 1835 à Tavaux-et-Pontséricourt (Aisne). Pendant une dizaine d’années, il a été photographe à Paris et dans plusieurs villes de province. On trouvera ci-dessous quelques pièces d’un puzzle difficile à assembler. (1)

PARIS : Peintre et photographe, Lavallé aurait débuté sa carrière dans la capitale vers 1860 après avoir été opérateur dans de grands ateliers de la capitale. L’adresse où il a exercé à Paris n’est pas connue. Le dos de ses portraits carte-de-visite est illustré d’une palette de peintre avec ses pinceaux. Un motif que l’on retrouve sur des photographies faites par Lavallé en province.

PITHIVIERS : "Le Courrier du Loiret" du 18 mai 1862 annonce le passage de Lavallé, photographe de Paris. (2)

CLERMONT-FERRAND : Le 29 novembre 1863, Eugène Lavallé est à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) où sa compagne Céleste Rossinot met au monde leur fils Fernand Eugène.

ROANNE : Le 18 décembre 1864, "L’Echo roannais" annonce l’ouverture des "ateliers de la Photographie du Siècle" 30, rue Impériale à Roanne (Saône-et-Loire). A Roanne, Lavallé Aîné (3) dispose au 2e étage d’une maison d’un salon d’attente et d’une galerie vitrée pour la pose. (4) Le 19 avril 1866, Eugène Lavallé et Céleste, tous deux domiciliés rue de Buci, se marient à Paris (6e) Pourtant à l’automne 1866, ils sont recensés rue Impériale à Roanne.

GRAY : Lavallé a été associé, à Pérol sous la dénomination « Lavallé & Pérol - Peintres & Photographes de Paris". Un portrait carte-de-visite avec cette signature mentionne l’adresse du 2, place de l’Hôtel-de-Ville à Gray (Haute-Saône). Reste à savoir quand les deux hommes ont opéré dans cette petite ville de 6 700 habitants ; sans doute peu de temps avant de s’installer à Dijon (Côte-d’Or).

DIJON : En décembre 1867, Lavallé et Pérol font leurs premiers portraits à Dijon à l’enseigne « Photographie du Siècle ». (5) Dans l’atelier du 4, cours du Parc, ils succèdent à Edmond Capron. Il ne semble pas que les deux hommes aient travaillé longtemps ensemble. Les seuls portraits dijonnais conservés sont signés de Lavallé seul. En mai 1870, le photographe passe du n°4 au n°2 du cours du Parc où il remplace Edouard Buguet. (6) Il change aussi d’enseigne : « Photographie artistique du Parc » au lieu de « Photographie du Siècle ». Eugène Lavallé ne travaillera que quelques semaines dans son nouvel atelier. Il y décède le 16 juillet 1870 à l’âge de 34 ans.. Sa femme poursuivra l’activité à Dijon puis à Paris. Leur fils, Fernand Eugène, sera aussi photographe dans la capitale.

CHAUMONT : A une date qui reste à préciser, Lavallé avait opéré seul au 22, rue des Remparts à Chaumont (Haute-Marne). Au dos de ses portraits, on retrouve le motif de la palette de peintre avec la mention d’une succursale à Dijon (Côte d’Or).

Sources :
(1) Au XIXe siècle, plusieurs photographes français ont fait carrière en Amérique du sud. Un certain Lavallé, associé à Cordiglia, avait un atelier de pose à La Paz (Bolivie).
(2) Jean-Marie Voignier "Loiret d’Argent - La photographie dans le Loiret au XIXe siècle" (2011).
(3) Dans « Le Courrier de Bourges » daté du 12 novembre 1862, on relève le passage du photographe Lavallée jeune dans la ville chef-lieu du Cher. Un lien de parenté avec Lavallé aîné reste à établir
(4) "Aux premiers temps des photographes - Roanne, cité modèle (1840-1940)". Médiathèque de Roanne (2008).
(5) Gallica « L’Union bourguignonne » du 18 décembre 1867.
(6) RetroNews « Le Progrès de la Côte-d’Or » du 20 mai 1870.

Notice mise à jour le 31 octobre 2024.