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Louis Ambroise LESOURD
1808-1885
Daguerréotypiste.
Fils d'un propriétaire de Saint-Aubin-le-Dépeint,
Louis Ambroise Lesourd est un touche-à -tout. Après avoir été enseignant, il ouvre en 1841 un commerce au 50 rue Royale, à l'angle de la rue de la Scellerie, où il sera changeur de monnaie, parfumeur, libraire Dans sa vitrine, il expose des gravures et des lithographies. De là à s'intéresser à l'invention de Daguerre, il n'y a qu'un pas qu'il franchit en 1843. En juin, M. Clémenceau, daguerréotypiste de passage à Tours, opère 50 rue Royale ; en septembre M. Rheims lui succède. L'expérience convainc Lesourd d'ouvrir le premier atelier permanent de daguerréotype à Tours. A l'automne de 1843, il fait aménager une terrasse 50 rue Royale et annonce le 17 novembre qu'il pourra y recevoir « les personnes qui désirent faire faire leur portrait au Daguerréotype. On opère par tous les temps tous les jours de 9 h du matin jusqu'à 4 h du soir »
Lesourd qui n'a guère eu le temps de se former à la technique complexe du daguerréotype s'est associé avec un praticien doué, Félix Devisuzanne (voir sa fiche) qui opérait à Orléans. Les deux hommes ne travailleront pas longtemps ensemble.
En juin 1844 puis encore en décembre, Lesourd vante dans la presse locale « la parfaite ressemblance des portraits au Daguerréotype faits sur la terrasse très convenable et chauffée » mais il n'est plus question de Devisuzanne.
En juin 1845, deux daguerréotypistes de passage, MM Rovère et Landoin opèrent sur la fameuse terrasse ; signe que Lesourd a renoncé à exercer lui-même ce métier.
Quarante ans plus tard, Louis Ambroise Lesourd,
« ancien instituteur » meurt à la maison d'asile des vieillards 41 rue de La Riche.