Emile MIGNON

(1901-1970)
Photographe d'atelier
3 photographies

Nangis Seine-et-Marne

Emile Lucien Rodolphe Mignon est né le 18 septembre 1901 à Paris (11e) au domicile de ses parents 42, rue Faubourg -du-Temple où son père, Albert Emile Mignon, était photographe. Celui-ci poursuivra sa carrière à Bourges (Cher) puis à Mâcon (Saône-et-Loire). Entre ces deux villes, il fera un passage à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). C’est devant le conseil de révision de Saint-Brieuc qu’Emile Mignon, photographe domicilié à Paris, passera en 1921 Il sera ajourné trois années de suite pour faiblesse générale. Le 17 juin 1924, à la mairie du 19e arrondissement, il épouse sa compagne Andrée Jeanne Leva (1899-1979), qui est aussi photographe ; peut-être travaillaient-ils dans le même atelier.

NANGIS : C’est sans doute peu après leur mariage que le couple s’installe à Nangis, (Seine-et-Marne) un bourg de 3 100 habitants à mi-chemin entre Provins et Melun. Emile Mignon élargira son périmètre d’activité en ouvrant des succursales à Mormant, Bray-sur-Seine (1) et Chaumes-en-Brie où il succédera en 1936 à Raphaël Lamy. Dans l’annonce qu’il fait paraître dans la presse locale annonçant le rachat de ce fonds de commerce, Emile Mignon ne craint pas de présenter sa petite entreprise comme la « maison la plus importante du département ». (2) Une réputation qui va être écornée en décembre 1939 quand le tribunal de Provins condamnera Emile Mignon à 100 francs d’amende pour avoir haussé sans autorisation préalable le prix de vente des photographies faites dans sa succursale de Bray-sur-Seine. (3) Est-ce pour cela qu’il renoncera à faire des portraits ? Après la guerre, on ne trouve la signature E. Mignon que sur des cartes postales.

Sources :
(1) En février 1938, le gérant de la Photographie Mignon à Bray-sur-Seine est René Billot. Ayant reçu plusieurs lettres anonymes qui émanent de « lâches accusateurs », il menace de déposer une plainte. (Gallica « L’Informateur de la Seine-et-Marne » du 26 février 1938)
(2) Gallica « L’Informateur de la Seine-et-Marne » du 4 février 1936.
(3) Gallica « L’Informateur de la Seine-et-Marne » du 5 décembre 1939.