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Jean NARDOT
(1868-1951)
Photographe d'atelier
1 photographie
Bordeaux Gironde Les Sables-d'Olonne Vendée Nantes Loire-Atlantique Quiberon Morbihan
Fils d’un couple de propriétaires cultivateurs, Léonard Jean Nardot est né le 11 mars 1868 à Vicq-sur-Breuilh (Haute-Vienne). Ses parents s’installent ensuite à Glanges (Haute-Vienne), commune natale de sa mère. Jean est cultivateur à Glanges quand il passe devant le conseil de révision. Souffrant d’hydrocèle, il est dispensé du service militaire. Le 20 juin 1891, il épouse à Glanges, Marie Chaise (1872-1957) fille de cultivateurs. Le couple vivra chez les parents de Jean Nardot où naîtront leurs quatre enfants entre 1893 et 1898. Sur leurs actes de naissance et sur les listes nominatives, Jean Nardot est qualifié de cultivateur travaillant sur l’exploitation familiale. Cependant, il ne faisait pas que cela. Il était aussi négociant à la gare de Saint-Germain-les-Belles (Haute-Vienne). Le 25 octobre 1899, il est déclaré en faillite. (1) En 1911, il est toujours recensé comme cultivateur à Glanges. Or, à cette date, il semble qu’il avait quitté sa famille et débuté une carrière de photographe à Bordeaux (Gironde).
BORDEAUX : Le 27 octobre 1909, « le sieur Y. Nardot », marchand de cartes postales rue des Menuts 24 à Bordeaux est déclaré en état de faillite. (2) Trois mois plus tard, le 11 janvier 1910, « La Petite Gironde » informe ses lecteurs que dans sa salle des dépêches, elle a affiché des vues prises à des essais de vol de MM. Mathys et Mactic ; photos qui lui ont communiquées par M. Nardot 24, rue des Menuts. (3) En mars 1915, Jean Nardot opère au 16, rue des Menuts puis transfère son atelier 179, rue Sainte-Catherine où sa présence est attestée en décembre 1916. Le 30 décembre 1917, M. Courniol, directeur de la Photographie Nardot « informe sa nombreuse clientèle qu’après avoir fait le renouvellement complet du personnel, il était en mesure de livrer un travail irréprochable dans un délai très limité. » (4) Le 12 février 1919, Jean Nardot se trouvait à Nantes quand à quatre heures de l’après-midi une explosion détruisit son magasin bordelais. On déplora un mort et de nombreux blessés parmi lesquels deux employés de la Photographie Nardot : Henri Dubois, opérateur et René Guillonet, interprète, qui accueillait les soldats américains qui venaient se faire photographier. (5)
NANTES : Avant que son commerce bordelais ne soit détruit, Jean Nardot s’était installé à Nantes (Loire-Atlantique). Le 19 juillet 1918, dans « Le Petite Gironde », Nardot, photographe 19, rue de Strasbourg à Nantes recherche un bon ouvrier rémunéré 300 à 400 F. par mois selon capacités. (6) Le photographe ne travaillera que deux ans dans son atelier de la rue de Strasbourg. En juin 1920, il vend son fonds de commerce à M. Guérin. (7) Avec sa compagne, Marie Ducourt, Nardot se consacre à la fabrique de cadres. (8) Puis il reprend son métier de photographe. Il opère désormais 8, rue Crébillon à l’enseigne « Photo-Rembrandt ». Il y sera actif au moins jusqu’au printemps 1927.
QUIBERON : En juillet 1928, Nardot est photographe à Quiberon (Morbihan) où il a placé son commerce à l’enseigne « Le Comptoir de la Presqu’ile ». (9) Le 8 juillet 1932, le portrait de la reine de Quiberon entourée de ses demoiselles d’honneur, signé Nardot, est à la une de « L’Ouest-Eclair » édition de Nantes.
LES SABLES-D’OLONNE : Nardot travaille ensuite aux Sables-d’Olonne (Vendée) où sa présence est attestée en novembre 1934. (10) Dans cette station balnéaire, il sera photographe, éditeur de cartes postales mais aussi vendeur de postes de radio.
Agé de 83 ans, Jean Nardot est mort le 24 novembre 1951 aux Sables d’Olonne.
Sources :
(1) Gallica « Archives commerciales de la France » du 11 novembre 1899.
(2) RetroNews « La France de Bordeaux et du Sud-Ouest » du 28 octobre 1909.
(3) Gallica « La Petite Gironde » du 11 janvier 1910.
(4) RetroNews « La France de Bordeaux et du Sud-Ouest » du 30 décembre 1917.
(5) Gallica « La Petite Gironde » des 13, 14 et 15 février 1919.
(6) Gallica « La Petite Gironde » du 5 juillet 1918.
(7) Gallica « Le Photographe » du 20 juin 1920. Le 5 août 1921, « Le Photographe » publie une annonce des Etablissements A. Guérin, successeur de J. Nardot.
(8) Gallica « Le Photographe du 20 février 1921. Annonce pour la fabrique de cadres Nardot-Ducourt - 21, rue de Strasbourg à Nantes. Le 30 juillet 1921, « La Petite Gironde » publie une offre d’emploi de voyageur à la commission pour l’importante fabrique de cadres Nardot-Ducourt.
(9) « Le Phare de la Loire » du 24 juillet 1925. En ligne sur le site des archives départementales de Loire-Atlantique.
(10) « Le Phare de la Loire » du 4 novembre 1934. Publicité pour les postes de radio Pathé qui sont en vente chez J. Nardot 14, rue Nationale aux Sables-d’Olonne.