Portrait de Victor Dillard

Paul V. ROCHAS

Blois Loir-et-cher

Carte cabinet :  Fils de cultivateurs, Victor Arsène Dillard, (1817-1896) est employé de commerce quand il se marie à Rouen en 1856. L'année suivante naît son fils Adrien Victor. Négociant en tissus, ce dernier sera un notable de la ville de Blois. Président de la Société de secours mutuels et de la Fédération départementale des familles nombreuses, vice-président de la commission départementale de la natalité. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 24 janvier 1935.  Son dossier de légionnaire ne fait évidemment pas mention de ses frasques de jeune homme. Agé de 25 ans, il eut une liaison avec la comtesse de Vernou-Bonneuil qui aurait pu être sa mère. Il l'accompagnait dans ses pèlerinages et la retrouvait à Paris dans les théâtres et restaurants en renom.  La très pieuse comtesse fit à son jeune amant un cadeau  particulier : un "meuble intime" autrement dit un bidet. Quand la comtesse et son mari volage décidèrent de se séparer, la presse  parisienne fit des gorges chaudes dudit bidet. Les juges, quant à eux, relevèrent que les relations entre la comtesse et le jeune Adrien "ne sauraient s'expliquer par la communauté des sentiments religieux".  Détail croquignolet, Emile Giffault,  journaliste à "L'Intransigeant" écrit que le jeune Dillard aurait fait peindre un oeil au fond du bidet !  Ensuite, Adrien Dillard se maria et fonda une famille nombreuse. Nul doute que dans  le contrat de mariage, le futur époux s'abstint de faire figurer le bidet de la comtesse dans son apport personnel.

(Sources : Base léonore - dossier d'Adrien Dillard ; Gallica - "Gil Blas" du  23 juin 1882 - "Le Figaro" du 8 juin 1882  - "L'Intransigeant" du  6 août 1882)

 

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