Eugène SABOURIN

(1880-1963)
photographe d'atelier

Châtellerault Vienne Mortagne-au-Perche Orne

Fils d’un couple de cultivateurs, Joseph Pierre Eugène Sabourin est né le 27 janvier 1880 à Saint-Cyr-la-Lande (Deux-Sèvres). Il est pâtissier à Saint-Martin-de-Ré (Vendée) quand il passe devant le conseil de révision. Le 13 mars 1901, il s’engage pour quatre ans dans un régiment d’infanterie. Promu caporal le 24 septembre 1902, il est cassé de son grade un an plus tard. Passé dans la réserve de l’armée active en mars 1905, Eugène Sabourin déménage souvent. Pas moins d’une douzaine de domiciles entre 1905 et 1914. On suppose qu’il était alors employé photographe. Pendant la Grande Guerre, il est fait prisonnier le 9 mai 1915 et est rapatrié en décembre 1918. A l’âge de 41 ans, Eugène Sabourin, qui est photographe à Tarascon (Bouches-du-Rhône) (1) se marie le 7 février 1921 à Paris (12e). Son épouse Jeanne Perrot (1882-1962) est la fille du photographe Paul Perrot, père de huit enfants. Ses quatre fils seront photographes ; ses trois filles épouseront des photographes.

CHATELLERAULT : Selon son registre matricule, c’est en janvier 1924 qu’Eugène Sabourin s’installe 1bis, rue de l’Arceau à Châtellerault où il reprend la "Photographie moderne" d’Emile Verger. En 1926, il a pour opérateur Georges Bouget qui sera ensuite photographe à Loudun (Vienne). (2) En février 1928, Albert Hervieu succède à Sabourin à Châtellerault.

MORTAGNE-AU-PERCHE : Eugène Sabourin opère ensuite deux ou trois ans dans un atelier situé rue Notre-Dame à Mortagne-au-Perche (Orne). Au dos d’une photo faîte à Mortagne, Sabourin précise qu’il se déplace "à toute distance pour Mariage ou autre rendez-vous" et qu’il n’emploie pas de courtier dont il faut se méfier car "ils vous réservent toujours des surprises désagréables." En 1931, c’est Pierre Perrot, beau-frère de Sabourin, qui l’a remplacé rue Notre-Dame. (3) Nous ne sommes pas documentés sur la suite de la carrière  d’Eugène Sabourin qu’il a pu poursuivre dans la Seine-et-Marne où sa femme était née. Il est décédé le 3 décembre 1963 à Coulommiers (Seine-et-Marne)

Sources :

(1) Le recensement de Tarascon de 1921 n’est pas en ligne. Nous n’avons pu vérifier si Sabourin y était photographe patron ou employé. (2) Escanecrabe Christiane - Millet Jean-François "Les photographes châtelleraudais 1860-1945" - Revue d’histoire du pays châtelleraudais n° 21 juin 2011. http://ccha.fr

(3) "Images révélées - 150 ans de photographies aux Archives de l’Orne"