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Léonard TRONCHET
(1855-1925)
Photographe d'atelier
4 photographies
Ferdinand Léonard Tronchet est né le 15 avril 1855 à Saint-Brice-Courcelles, un village de la Marne situé à quelques kilomètres de Reims. Son père, Henri Auguste Tronchet, était fileur et sa mère ouvrière en laine. C’est le directeur de la filature où ils travaillaient qui est témoin sur l’acte de naissance de leur fils. Par la suite, le couple de tisserands déménage à Reims où Henri Auguste décède en 1868. On suppose que son fils a fait son apprentissage de photographe dans les ateliers de Reims mais peut-être aussi à Lyon (Rhône) où il travaillera à son compte.
LYON : Durant la première moitié des années 1880, Léonard Tronchet fait ses premiers portraits 21bis, cours Gambetta à l’enseigne « Photographie la Concurrence » ; puis il déménage au 25, cours Gambetta où il est recensé en 1886 avec sa compagne, Marie Lebrun. En 1891, le coupe est domicilié 6, rue Servient où le photographe a transféré son atelier. Le 2 juillet 1892, âgé de 37 ans, il épouse à Vienne (Isère) Marie Antoinette Souvraz, employée de commerce. Leur fils aîné, Joseph Léon, voit le jour au 6, rue Servient, le 23 avril 1893. Le couple déménage 191, avenue de saxe où naîtra leur fils cadet, Antoine Henri, mort en bas âge. Tronchet continue à opérer rue Servient jusqu’au début du XXe siècle.
GIVORS : Léonard Tronchet poursuit sa carrière à Givors, une commune de 12 300 habitants située à 20 kilomètres de Lyon. Il a repris la succursale que Claude Drutel, photographe à Vienne (Isère) avait ouverte à Givors en 1894 environ. (1) En 1906, Léonard Tronchet est recensé 21, rue de Belfort puis 11, rue de l’Egalité en 1911. En 1921, il est domicilié 32, rue Gambetta. C’est là qu’il met fin à sa carrière de photographe qui avait débuté quarante ans plus tôt à Lyon. (2) En avril 1924, Jean-Marie Poinet, photographe à Lyon, rachète son atelier. (3)
Léonard Tronchet ne sera en retraite que pendant quatorze mois. Il meurt à Lyon le 9 juin 1925 à l’âge de 70 ans.
Son fils Joseph Tronchet sera photographe à Roanne (Loire) avec une succursale à Thizy (Rhône) et poursuivra sa carrière à Carcassonne (Aude).
Sources :
(1) Au début Claude Drutel se rendait deux jours par semaine à Givors, ville distante de 14 kilomètres de Vienne où il avait son établissement principal. Après que sa fille a épousé Marius Métral en juillet 1898, c’est ce dernier qui tiendra la succursale de Givors, rue de Serpettes et rue de Belfort jusqu’à ce qu’il divorce en mars 1902.
(2) En mars 1924, Léonard Tronchet met en vente son fonds de commerce qu’il décrit comme suit : « Vends pour me retirer, photo tenue 30 ans, très connue dans la région, clientèle sérieuse, ville et banlieue industrielles, belle installation et atelier, état neuf, salon, ateliers et appartement, loyer 690 fr. lumière artif., eau, gaz, électricité, libre 24 mars ». (Gallica « Le Photographe » du 5 mars 1924)
(3) « Le Salut public » du 27 avril 1924. Consultable en ligne sur Lectura Plus – Le portail du patrimoine écrit et graphique en Auvergne-Rhône-Alpes.