Jean-Nicolas TRUCHELUT

(1811-1890)
Horloger. Daguerréotypiste. Photographe.
3 photographies

Besançon Doubs Paris Seine

Horloger, inventeur, daguerréotypiste itinérant puis sédentaire, photographe à Besançon et à Paris, Jean-Nicolas Truchelut méritait amplement de sortir de l’ombre.  C’est chose faite depuis que Christophe Dubois-Rubio lui a consacré une notice biographique documentée et illustrée sur Wikipedia. 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Nicolas_Truchelut

Elle fera référence. Le texte ci-dessous n’en est qu’un pâle reflet.

 Le 14 juillet 1844,  « Le Journal d’Indre-et-Loire » informe les Tourangeaux du passage dans leur ville d’un daguerréotypiste itinérant : « Nous nous plaisons à annoncer pour aujourd’hui dimanche une séance publique et gratuite de photographie qui aura lieu dans l’une des salles de l’hôtel de ville à deux heures du soir. M. Truchelut, collaborateur et ami de l’ingénieur Chevalier, se propose d’expliquer tous les mystères de la chambre obscure et d’initier le public aux merveilleux effets du daguerréotype. M. Truchelut obtient, assure-t-on, des résultats plus satisfaisants qu’on ne l’avait fait jusqu’à ce jour, tant pour l’exactitude des vues que pour la parfaite ressemblance des portraits daguerréotypés. Cette intéressante séance ne peut manquer de piquer la curiosité publique »

Tours est l’une des villes où Jean-Nicolas Truchelut est passé faire des démonstrations de daguerréotype. Horloger de métier,  Il s’était formé dès l’hiver 1839 auprès de Daguerre lui-même. A partir de 1841 et pendant une dizaine d’années, Truchelut quitte régulièrement  sa famille  et gagne sa vie en faisant des portraits au daguerréotype. Il continue aussi à réparer  les montres et les pendules. Ce n’est qu’en 1853  que Truchelut se sédentarise. Il ouvre un atelier de pose  à Besançon (Doubs) où il sera daguerréotypiste puis photographe. En 1866, il s’installe à Passy puis à Paris. Septuagénaire, il cesse son activité en 1881. Son fils Théodore Truchelut (1854- ?) et son gendre Félix Valkman (1845-1912) lui succéderont.

Qu’il s’agisse d’horlogerie ou de photographie, Truchelut ne se contente pas  d’être un bon professionnel, il cherche à faire progresser la technique. C’est ainsi qu’en 1839, il dépose un brevet  pour la montre thexique ou à réveil, qui est en quelque sorte l’ancêtre du réveil matin.

LE PANOTYPE : Durant les années 1850, beaucoup de photographes  ambulants  délaissèrent le daguerréotype au profit  de l’ambrotype (négatif sur verre au collodion).  Le temps de pose était moins long ; les portraits étaient moins coûteux. Cependant, les professionnels ambulants devaient transporter avec eux de lourdes plaques de verre sur lesquelles ils répandaient le collodion. Dès 1852, Truchelut aurait eu l’idée de  substituer à la plaque de verre une toile noire. Ce procédé sera dénommé plus tard panotype. Pour développer son « invention », Truchelut pris contact avec les Wulff, famille de photographes parisiens qui étaient aussi fabricants de matériels pour la photographie sous la raison  sociale Wulff & Cie.   Sans vergogne, les Wulff essayèrent de s’approprier le procédé.   Aujourd’hui, on associe encore le panotype à Wulf & Cie sans qu’il soit fait mention  des recherches de Truchelut.