Estelle VENDENABIEL (VANDENABIEL)

(1857-1938)
Photographe ambulante puis sédentaire

Pontoise - Persan-Beaumont - Argenteuil Val-d'Oise

Estelle Anne Soive est née le 20 avril 1857 à Paris. Par la suite, ses parents qui étaient épiciers s’installent à Sées (Orne). Son père, Eugène Hippolyte Soive crée avec l’un de ses frères une société pour le commerce en gros de vins, eaux-de-vie et liqueurs. Elle est dissoute le 26 décembre 1877. Eugène-Hippolyte revient dans la capitale où il est maître briquetier quand sa fille se marie. Le 9 juin 1881 Estelle Anne Soive, âgée de 24 ans, épouse à Evreux (Eure) Louis Alexandre Benjamin Vendenabiel (1) qui a deux ans de moins qu’elle. Tous les deux photographes, ils sont domiciliés 48, boulevard Saint-Jean, adresse de la photographie Berthaud que gère Auguste Nicolas Sidrot qui est leur témoin ; l’autre témoin est Edouard Lamaury, photographe à Gisors (Eure).

PHOTOGRAPHE ITINERANTE : Après leur mariage,le couple entame (ou poursuit ?) une carrière de photographes ambulants. Cependant, Estelle Vendenabiel ne mettra pas au monde ses trois filles dans la roulotte qui leur servait d’atelier. Elle accouchera au domicile de sa belle-mère à Hardivillers-en-Vexin (Oise). Blanche Anna y naîtra le 1er juillet 1882, Edithe Héloise le 16 juin 1883 (elle est morte à l’âge de huit mois) et Lucie Héloïse le 25 octobre 1884. En 1886, Blanche et Lucie vivent chez leurs grands-parents paternels à Hardivillers pendant que leurs parents sillonnent les routes. Durant leur décennie d’itinérance, les portraits faits par le couple sont signés L. Vandenabiel. Impossible de savoir si c’est Louis ou Estelle qui a signé tel ou tel portrait et il en sera de même quand le couple s’établira à Pontoise (Oise)

PONTOISE : Après des années d’itinérance, Louis et Estelle Vandenabiel se sédentarisent à Pontoise. En 1891 et 1896, ils sont recensés place de la Gare. Le couple Vendenabiel est actif à Pontoise au moins jusqu’en octobre 1898. En 1899, c’est Arthur Godefroy qui leur succède.

PERSAN-BEAUMONT : Toujours domiciliés à Pontoise, les Vendenabiel ouvrent un atelier de pose à Persan-Beaumont (Val d’Oise). Distantes de 25 kilomètres, les deux communes sont reliées par le chemin de fer. Et ce n’est pas un hasard si à Persan ils ont choisi de travailler avenue de la Gare. A Persan, le couple travaille avec leurs filles. Le 10 avril 1907, c’est à la mairie de Persan que l’aînée, Blanche Vendenabiel, épouse Léopold Lignereux, teinturier. En 1911, Blanche et sa sœur Lucie sont photographes rue de la Gare à Persan avec, sans doute, l’appui de leurs parents.

ARGENTEUIL : Sur son site www.photo-carte.com; François Boisjoly affiche un portrait de femme signé Louis Vendenabiel - place de la Gare – Argenteuil avec en surcharge la mention Magny-en-Vexin. Il est possible que le couple Vendenabiel, après avoir confié l’atelier de Persan-Beaumont à leurs filles, ait opéré à Argenteuil (24 300 habitants en 1911) et à Magny-en-Vexin (1 900 habitants) tout en restant domicilié à Pontoise.

Quand leur fille Lucie se marie à Paris le 11 novembre 1916, Louis Vendenabiel, propriétaire, et son épouse sont domiciliés à Pontoise. C’est là qu’ils sont décédés ; lui le 3 novembre 1927 et elle le 7 février 1938.

Note :

(1) Sur l’acte de naissance de ses trois filles et sur ses photos, le patronyme du photographe est orthographié Vandenabiel au lieu de Vendenabiel. Par jugement en date du 7 février 1907, le tribunal civil de Beauvais ordonnera la rectification des actes d’état civil.