Rechercher une photo, un photographe, un lieu...
Arthur VIGNAIS
(1865-?)
Photographe d'atelier
1 photographie
Boulogne-Billancourt Hauts-de-Seine Paris Seine Villevêque Maine-et-Loire
Fils d’un marchand poêlier, Arthur Vignais est né le 13 avril 1865 à Angers (Maine-et-Loire). A l’âge de 5 ans, il est orphelin de père et de mère. Quand il passe devant le conseil de révision, il est employé photographe dans un atelier de sa ville natale. Ses "orteils en marteaux" le dispensant d’effectuer son service militaire, il part travailler dans la capitale.
PARIS : Le 4 septembre 1886 à la mairie du 1er arrondissement Arthur Vignais épouse sa compagne Eugénie Debonnaire qui, comme lui, est native d’Angers. Leur fille aînée Germaine naît le 20 décembre 1887 à Paris (9e). Le photographe Eugène Maunoury est témoin sur l’acte de naissance. C’est sans doute dans son atelier du 10 boulevard Montmartre qu’a travaillé Vignais avant qu’il s’installe à son compte. En avril 1888, après le décès de Xavier Mérieux, il reprend la "Photographie des Bouffes-du-Nord", 209, rue du Faubourg-Saint-Denis. Il va y opérer une dizaine d’années . Au dos de ses portraits, Vignais précise qu’il fait des tirages au platinotype. (1) Le 1er mai 1898, il cède le fonds de commerce à A. Maurice (2).
BOULOGNE-BILLANCOURT : Vignais ne s’éloigne guère de la capitale puisqu’il emménage à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Le 1er novembre 1899, Gisèle Vignais, la benjamine de ses quatre enfants, voit le jour 42, rue de Meudon. Deux ans plus tard, les Vignais déménagent 9, avenue des Cours. Sur les listes électorales de Boulogne-Billancourt, Arthur Vignais a été longtemps enregistré comme photographe amateur, ce qui semble très improbable pour un père de quatre enfants. En 1911, il est recensé en tant que photographe éditeur. Ensuite les Vignais s’installent 8, rue de l’Isle. Sur la liste électorale de 1914, Arthur et son fils Robert sont tous les deux photographes à cette adresse. Ils le sont encore sur la liste de 1919 ainsi que Robert Vignais, fils cadet du photographe (3). A noter que les rares photos signées Vignais faîtes à Boulogne-Billancourt l’ont été 8, rue de l’Isle.
VILLEVEQUE : Vers 1920, Arthur Vignais et son épouse quittent la région parisienne et reviennent en Anjou. Le photographe poursuit modestement sa carrière à Villevêque, une commune de 1 300 habitants située à une quinzaine de kilomètres d’Angers. Septuagénaire, il y était toujours domicilié en 1938.
Notes et sources :
(1) Le platinotype (tirage au platine) et le palladiotype (tirage au palladium) sont des tirages réalisés sur une simple feuille de papier de bonne qualité, l’image étant constituée de particules métalliques de platine et/ou de palladium dispersées dans les fibres de papier. Ils présentent une gamme étendue de demi-teintes du gris neutre au noir profond. Le palladium confère des tonalités plus chaudes que le seul platine. (Bertrand Lavédrine « (re)Connaître et conserver les photographies anciennes » Editions du Comité des travaux historiques et scientifiques. 2007)
(2) Gallica « Archives commerciales de la France » du 20 avril 1898. Avec une erreur de patronyme : l’acquéreur du fonds était A. Maurice et non Alaine.
(3) Trois des quatre enfants d’Arthur Vignais ont pratiqué la photographie :
- Germaine Vignais (1887-1961), photographe 2, rue d’Arcueil à Paris, est témoin au mariage de sa sœur Madeleine en 1929.
- Robert Vignais (1892-1966), photographe industriel à Boulogne-Billancourt en 1919, est photographe 2, rue d’Arcueil, quand il se marie en 1938.
- Georges Vignais (1894-1970), travaille dans l’atelier de son père à Boulogne-Billancourt en 1919. Il est photographe, domicilié 139, boulevard de Grenelle à Paris (15e) quand il épouse le 18 juin 1932 Lucienne Louveau, photographe.