Théodore WOLTER

(18201868)
Photographe d'atelier
3 photographies

Nantes Loire-Atlantique

Fils d’un médecin, François Théodore Wolter est né le 14 janvier 1820 à Varsovie (Pologne). Orphelin de père en 1828 puis de mère en 1840, il quitte la Pologne et à l’instar de beaucoup de ses compatriotes, vient vivre en France.

BREST : Le 17 mars 1851, Théodore Wolter, artiste peintre à Brest (Finistère) épouse dans cette ville Amélie Marie Pilven, institutrice qui a le même âge que lui. Le couple n’aura pas d’enfant. Peintre de portraits à une époque où les photographes lui faisaient une sérieuse concurrence, Wolter ne pouvait se limiter à la clientèle locale ,il fera des tournées en Bretagne. En juin 1851, il séjourne dans les Côtes-d’Armor, notamment à Lannion puis à Tréguier. (1)

NANTES : Le couple part ensuite à Nantes (Loire-Atlantique) où Théodore Wolter sera peintre mais surtout photographe. En 1856, il est recensé à deux adresses différentes :  au 3, rue du Calvaire où il est domicilié et au 9, rue Boileau adresse de l’atelier qu’il partage avec son associé Polycarpe Thobert (1830-1878). Les deux hommes travailleront quatre ans à Nantes. En 1860, Thobert part à Marseille (Bouches-du-Rhône) où il poursuivra sa carrière. Wolter travaillera seul rue Boileau jusqu’en septembre 1863, date à laquelle il transfère son atelier de pose 10, rue du Calvaire où il a son domicile.  Bon photographe, Wolter fera, entre autres, le portrait de deux Nantais qui étaient encore de parfaits inconnus : Georges Clémenceau (1841-1929) et le poète Tristan Corbière (1845-1875) ; l’auteur du recueil de poésie « Les Amours jaunes », alors élève au lycée impérial de Nantes, avait posé, comme il se doit, revêtu de son uniforme. (2)

Agé de 48 ans, Théodore Wolter meurt à son domicile 10, rue du Calvaire le 20 janvier 1868. Quelques jours plus tard, sa veuve fait paraître une annonce dans la presse locale : « Mme veuve Wolter prévient la clientèle de son mari que l’Etablissement photographique se continuera avec le même personnel et dans les mêmes conditions, sous la Direction de M. Bernier de Brest à qui elle a cédé la maison. Ce nom connu, cette réputation établie, lui donne la consolante certitude que cette importante Fondation, créée par son mari, continuera à progresser dans des mains habiles et dignes d’une confiance que justifient les regrets brestois ». (3)

Alfred Bernier ne restera que trois ans et demi à Nantes. A compter du 10 août 1871, c’est Emile Fürst qui opère 10, rue du Calvaire

Source principale :  Sur son blog artplastoc, Roland Patin a publié le résultat de ses recherches sur les daguerréotypeurs et photographes à Nantes (1839-1859) et notamment sur Thobert et Wolter.

https://artplastoc.blogspot.com/search?q=wolter

Sources :

(1) « Le Lannionnais » du 7 juin 1851. En ligne sur le site des Archives départementales des Côtes-d’Armor.

(2)  Liters Jean-Louis « Le Tigre déconfiné » article publié le 11 septembre 2021 dans le n°20 du magazine du Comité de l’histoire du lycée Clémenceau.

(3)  RetroNews « Le Phare de la Loire » du 25 janvier 1868.

Notice mise à jour le 17 novembre 2025.