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BRETAGNE et Cie.
Photographe d'atelier
1 photographie
Daté de 1862, le portrait d’une religieuse reproduit ci-dessous est signé Bretagne & Cie à Toulouse. Ce professionnel non identifié (1) avait placé son atelier à l’enseigne « Photographie toulousaine ». (2) L’adresse mentionnée au recto et verso du portrait « Allée Lafayette 10bis » est inexacte. Cela faisait plusieurs années que cette allée portait le nom de Louis-Napoléon qu’elle conservera jusqu’à la chute du Second Empire. (3) D’ailleurs, dans l’Annuaire général de la Haute-Garonne, de 1863 (4) on trouve Bretagne et Cie au 10, allée Louis-Napoléon. (4) Par la suite, le photographe s’installera boulevard Saint-Aubin, 18. (5).
On ignore si H. Bretagne avait un lien de parenté avec le photographe Claude Bretagne qui avait fondé à Louvain en Belgique un établissement spécialisé dans la photographie scolaire. Après avoir élargi son périmètre d’activité aux Pays-Bas, il s’était installé à Levallois-Perret en 1864. En 1873, il s’était associé à Jules David qui travaillait déjà pour lui. La société qu’ils avaient formée est dissoute en octobre 1877. Seul maître à bord, Jules David donnera un essor considérable à la « Photographie des Ecoles » présente dans de nombreux pays européens.
Source principale : François Bordes « Encyclopédie historique de la photographie à Toulouse 1839-1914 ».
(1) Dans son livre, François Bordes reproduit le verso d’un portrait portant le cachet H. Bretagne Boulevard Saint-Aubin – Toulouse. Sauf coquille d’impression (ce qui n’est pas à exclure), ce photographe se serait donc prénommé Henri, Hector, Hubert ou Hippolyte…
(2) Avant que Bretagne s’installe allée Louis-Napoléon, les portraits de la « Photographie toulousaine » faits à cette adresse étaient anonymes. En février et mars 1863, on trouve dans « Le Journal de Toulouse » une annonce pour la « Photographie Toulousaine » au 6 - au lieu du 10- allée Louis-Napoléon. Le photographe n’est pas nommé mais il doit s’agir de Bretagne. Selon l’annuaire de 1865, c’est un certain de Montmaur qui, après Bretagne, opère 10, allée Louis-Napoléon. Il aurait obtenu une médaille de bronze à l’exposition des produits des beaux-arts et de l’industrie à Toulouse en 1865. Charles Marrast lui succèdera et travaillera jusqu’en 1870 à l’enseigne « Photographie toulousaine ».
(3) Wikipedia Toulouse – allées Jean-Jaurès
(4) Sur Gallica, j’ai consulté en ligne l’Annuaire général de la Haute-Garonne de 1860, 1862, 1863 et 1865. Il manque les années 1861 et 1864. On notera que l’allée Louis-Napoléon était très prisée des portraitistes toulousains. En 1863, trois des sept photographes inscrits à l’annuaire opéraient dans cette allée : Bretagne au 10 ; Molas au 20 et Trantoul, le plus connu, au 15.
(5) Sur quelques portraits, l’adresse complète est : boulevard Saint-Aubin 18 – rue de la Colombette 4.