Léon CARON (fils)

(1876-1942)
Photographe d'atelier
1 photographie

Amiens Somme

Henri Alfred Léon Caron est né le 1er décembre 1876 à Amiens (Somme). Comme sa soeur née un avant lui, il sera reconnu et légitimé par le mariage de ses parents le 21 juin 1877 à Amiens où son père Léon Jean-Baptiste Victor Caron (1841-1919) était photographe depuis plusieurs années. Au début, Léon Caron père avait travaillé avec son frère cadet Fernand Caron puis il avait dirigé seul l’atelier situé 58, rue des Trois Cailloux mais aussi 45, place Saint-Denis. Pendant plus de trente ans, Léon Caron père sera une grande figure de la photographie amiénoise. Léon, son aîné, devait marcher sur ses traces. Pourtant, âgé de 19 ans, il signe à la mairie de Versailles un engagement de quatre ans pour le 1er régiment du génie. Il est placé dans la réserve le 14 novembre 1899. De retour à Amiens où il se marie le 27 août 1901 , il travaille dans l’atelier paternel. Et comme père et fils ont le même prénom usuel, il est impossible d’attribuer les portraits signés L. Caron à l’un plutôt qu’à l’autre. Pourtant Léon fils va se distinguer de son père. Sans quitter Amiens, il ouvre à Rouen (Seine-Maritime) vers 1910 un commerce dénommé Photo-Comptoir où opère son associé Joseph Dumont. Et quand son père décède en 1919, ce nest pas lui qui reprend la Maison Caron mais son frère cadet Raphaël (1884-?) Léon Caron semble lui s’être spécialisé dans la vente de matériel photographique à l’enseigne Photo-Comptoir. Il est décédé à Amiens le 4 juin 1942.

Le fonds Caron aux Archives départementales de la Somme.

 735 plaques de verre parmi des milliers, c’est ce qui a pu être sauvé du fonds photographique de la Maison Caron. Elles étaient entreposées dans un garde-meuble d’Amiens qui a subi un dégât des eaux. Ces plaques sont aujourd’hui conservées aux Archives départementales de la Somme sous la cote 63Fi.

Comme tous les photographes professionnels, Léon Caron et ses fils Léon et Raphaël ont produit  une multitude de portraits d’atelier standardisés.  Mais la part la plus personnelle, la plus précieuse  de leur oeuvre commune, est constituée de reportages sur les évènements survenus à Amiens et aux alentours pendant le premier quart du XXe siècle. En 1914, ils étaient à la foire d’Amiens pour photographier les attractions dont l’impressionnant Grand Huit américain tout en bois. Peut-être à la demande du journal local, le trio Caron a couvert avant la Première Guerre mondiale nombre de compétitions sportives : Tour de France, Paris-Roubaix, course automobile, régates, courses hippiques, match de rugby…  Le 14 juillet 1914, ils ont immortalisé la dernière revue militaire avant la mobilisation générale.  Pendant la guerre, ils ont été autorisés à photographier des tranchées mais aussi des cadavres de soldats prêts à l’ensevelissement. Dans les années vingt, c’est sans doute Raphaël Caron qui couvrira les fêtes des écoles et le pèlerinage.de Nampty.

Tout ce qui reste du fonds de la Maison Caron est à découvrir sur le site des Archives départementales de la Somme.