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Paul CRETIN
(1855-1904)
Photographe d'atelier.
Lons-le-Saunier Jura Mâcon Saône-et-Loire Tours Indre-et-Loire
Paul Emile Crétin est né en 1855 à La Chaux-de-Fonds (Suisse) son épouse, Louise Elise Eggimann (?-1922), était aussi native de cette ville. A une date qui reste à préciser, le couple quitte la Suisse pour la France où Paul Crétin sera photographe et dessinateur.
LONS-LE-SAUNIER : Paul Crétin est photographe rue Saint-Désiré à Lons-le-Saunier (Jura) quand son fils Louis Paul voit le jour le 5 juillet 1880.
MACON : En 1881, la famille Crétin est recensée 19, quai du Nord à Mâcon (Saône-et-Loire). C’est là qu’est né le 26 février 1882 leur fils Adrien. (1). En 1883, c’est Gustave Bouillaud qui opère dans l’ancien atelier de Paul Crétin.
TOURS : En 1886, Paul Crétin dessinateur, est recensé 29 rue Rouget de l’Isle à Tours (Indre-et-Loire). Cependant sur une matrice fiscale de 1887, c’est bien la profession de photographe qui figure. Dans l’annuaire départemental, édition de 1888, il est mentionné comme photographe au 25 rue des Fossés Saint-Martin. Il ne figure plus dans l’édition de 1889.
PARIS : Entre temps, Paul Crétin est parti à Paris où il sera employé photographe. Jusqu’à son décès, il présidera la Société de secours mutuels des employés en photographie. Il sera aussi administrateur délégué de la société coopérative "La Photographie". Officier d’académie, Paul Emile Crétin est décédé à Paris le 5 juillet 1904. (2)
Son fils Louis Crétin a été photographe à Paris puis à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) sous le nom de Delouys.
Notes :
(1) En juillet 1890 Paul Crétin et son épouse, qui vivaient alors rue de Clignancourt, furent victimes d’une rumeur malveillante ; on les accusait d’avoir enfermer dans une armoire leur plus jeune fils que personne ne voyait jamais. Au commissaire de police venu sur place, le photographe répondra que son garçon, âgé de 8 ans, était malade depuis longtemps mais qu’il ne le cachait pas ; d’ailleurs un médecin venait le voir régulièrement. Quand la police se présenta au domicile de ses parents, Adrien Crétin était, selon la presse, "dans le plus triste état" et fut transporté d’urgence à l’infirmerie spéciale du Dépôt où un médecin constata que l’enfant était atteint d’onanisme. (Gallica - "La Lanterne" du 31 juillet 1890.)
(2) Adepte depuis longtemps de la libre-pensée, Paul Crétin eut des obsèques civiles après son incinération ( Gallica - "Le Radical" du 9 juillet 1904)