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Auguste et X. DUPONT (couple)
Daguerréotypeur puis photographe
Après avoir peut-être débuté sa carrière à Paris (1) Auguste Dupont a été daguerréotypeur à Bourges (Cher) dans un atelier situé 8-10, rue Jacques-Coeur. (2) Après son décès (dont la date et le lieu ne sont pas connus) sa veuve prendra la suite. Elle en informe les Berruyers dans "Le Journal du Cher" du 12 juin 1858 : "Mme Ve Auguste Dupont a l’honneur de prévenir le public qu’elle continue les travaux de son mari qui, depuis longtemps, l’avait initiée aux secrets de son art. Elle fait les Portraits au daguerréotype, soit chez elle, soit en ville. Mme Dupont espère que, grâce à la modicité de ses prix et à la ressemblance garantie de ses portraits, elle conservera la nombreuse clientèle dont son mari avait su gagner la confiance..." (3) Mais en 1858, la technique du daguerréotype est sur le déclin. Mme Dupont doit rapidement rectifier le tir. Dès le 5 août, elle informe sa clientèle que "tout en continuant à faire des "Portraits au Daguerréotype, dont elle a fait sa spécialité jusqu’à ce jour, elle s’occupera aussi de Photographie. Récemment arrivée de Paris, où elle vient de se perfectionner dans cet art, Mme Dupont est à même de livrer aux personnes qui voudront bien l’honorer de leur confiance des Portraits sur papier et sur verre, dont elle garantit le fini, la ressemblance parfaite et la longue durée..." (4) La dernière annonce de Mme Dupont paraît en juillet 1859. (5) A cette date, la photographe sait qu’elle devra déménager avant la fin de l’année. Rue Jacques-Coeur, son atelier était situé dans un ancien hôtel particulier, l’Hôtel de la Vienne, que l’Etat avait acheté le 20 juin 1858 pour le transformer en palais de justice. Le bail de Mme Dupont expirait le 24 juin 1862, il a été résilié mais comme les travaux du palais de justice ne devaient pas débuter avant 1860, Mme Dupont a été autorisée à rester dans les lieux jusqu’au 25 décembre 1859. Son loyer annuel de 400 francs avait été réduit à 150 francs. (6) Il ne semble pas qu’elle ait poursuivi sa carrière de photographe à Bourges.
Sources :
(1) Un Dupont a été daguerréotypiste à Paris rue Saint-Martin puis rue Chapon durant la première moitié des années 1850.
(2) A l’automne 2022, deux portraits au daguerréotype signés A. Dupont daguerréotypeur Bourges, étaient en vente sur eBay.
(3) RetroNews « Le Journal du Cher » des 12 juin et 13 juillet 1858.
(4) RetroNews « Le Journal du Cher » des 5 et 19 août 1858.
(5) RetroNews « Le Journal du Cher » des 12 et 19 juillet 1859.
(6) RetroNews « Le Courrier de Bourges » du 10 septembre 1858 et du 16 septembre 1859.