Emmanuel FLAMANT

(1829-1897)
Photographe d'atelier
1 photographie

Neuilly-sur-Seine Hauts-de-Seine Paris Seine

Louis Emmanuel Flamant est né le 1er janvier 1829 à Paris ; il ne connaîtra pas son père, fabricant de portefeuilles, mort quelques mois après sa naissance. En 1849, il est bijoutier à Paris. Dix ans plus tard, il est photographe quand il épouse le 26 février 1859 au Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis), Julie Bellenger, fille d’un cuisinier. Le couple aura sept enfants (dont un mort en bas âge) tous nés au Pré-Saint-Gervais entre 1860 et 1875. Avant de travailler à son compte, Emmanuel Flamant a été l’opérateur du comte Olympe Aguado (1827-1894). Fils d’un banquier d’origine espagnole, Olympe Aguado est une figure marquante de la photographie sous le Second Empire. Elève de Gustave Le Gray, membre fondateur de la Société héliographique en 1851 puis de la Société française de photographie, il disposait d’un laboratoire dans lequel travaillaient plusieurs employés dont Emmannuel Flamant.

PARIS : Vers 1864, Flamant, « ex-opérateur de Mr le comte Aguado », commence à faire des portraits dans un atelier dont l’entrée se trouve 1, rue Brongniart, petite rue du 2e arrondissement qui relie le n°50 de la rue Notre-Dame-des-Victoires au n°133 de la rue Montmartre. Flamant travaille là  jusqu’en 1880 puis déménage 5, boulevard Montmartre où il succède à Jules Trouvé. Pendant la vingtaine d’années où il a opéré à Paris, Flamant a fait, comme d’autres collègues plus connus, le portrait des célébrités de l’époque. Il a d’ailleurs été le photographe de la Chambre des députés et du Sénat. Il a reçu dans son atelier des militaires (Mac Mahon, Bourbaki, Chanzy, Changarnier) des hommes politiques républicains (Jules Favre, Léon Gambetta) mais aussi ceux qui voulaient rétablir la monarchie : le comte de Paris, le comte de Chambord. Henri d’Orléans duc d’Aumale.  Pour les fervents du régime impérial, il a réalisé des photomontages où l’on voit Napoléon III entouré de militaires prussiens après qu’il avait été fait prisonnier, de la famille impériale en exil en Angleterre et de l’empereur déchu sur son lit de mort.  A une époque où les photographies ne pouvaient être reproduites dans la presse, les travaux commerciaux de Flamant préfigurent les reportages photographiques sur les célébrités que publieront les magazines d’actualité à partir des années 1930. C’est ainsi que Flamant se rendra au domicile d’Adolphe Thiers pour le photographier dans son salon entouré de ses proches.

 NEUILLY-SUR- SEINE :  Louis Flamant, photographe, domicilié 60, avenue de Neuilly est inscrit sur la liste électorale de la commune à partir de 1888 ; il  n’était pas recensé à cette adresse en 1886. Avant 1896, il transfère son atelier au 14bis, rue d’Orléans. Il est décédé à l’hôpital Necker le 22 avril 1897.