Léon LEFRANCOIS

(1845-?)
Photographe d'atelier
3 photographies

Paris

Léon Ernest Pierre Lefrançois est né le 8 avril 1845 au Havre (Seine-Maritime) où son père était marchand. Par la suite, ses parents viennent vivre à Paris. Il vit toujours avec eux rue du Cherche-Midi quand il se marie à l’âge de 27 ans. Le 7 septembre 1872, à la mairie du 13e arrondissement, il épouse Eléonore Julie Bréchet (1850-1910). Célibataire, Léon Lefrançois était employé (sans autre précision), en épousant Eléonore Bréchet il devient le beau-frère de deux photographes :
- Jules Bréchet, frère aîné d’Eléonore, photographe à Caen (Calvados) 
- Charles Gallot, époux de Blanche Bréchet, sœur d’Eléonore. Après avoir été photographe à Cherbourg (Manche), il venait de s’installer à Paris.
En septembre 1872, quand il assiste aux noces de Léon Lefrançois, Gallot est domicilié 222, rue Saint-Antoine. Il ne va pas y rester. En décembre 1873, il est photographe 1, boulevard Beaumarchais, qui sera son établissement principal, mais il a aussi une « succursale », 3, boulevard Bonne-Nouvelle. (1) Les deux ateliers étaient distants de 3,5 kilomètres, Gallot ne pouvant être partout confie la gestion quotidienne de sa succursale à Léon Lefrançois qui n’était pas photographe de formation. C’est au 3, boulevard Bonne-Nouvelle que naîtra le 19 décembre 1873, Blanche Lefrançois, fille aînée de Léon.

CHARLES : Pendant plus d’une dizaine d’années, Charles Gallot signera ses portraits Charles avec au dos l’adresse de ses deux ateliers. Il est donc impossible de savoir si un portrait signé Charles est l’œuvre de Gallot ou de Lefrançois. La situation se clarifie, vers 1885, quand Gallot cède à son beau-frère l’atelier du boulevard Bonne-Nouvelle.

FRANCE – Photographie de la Porte-Saint-Denis. Seul maître à bord, Léon Lefrançois aurait pu sortir de l’anonymat en signant ses portraits Lefrançois mais il a préféré travailler sous le nom de France, un nom facile à retenir et qui parlait à tout le monde. Comme l’avait fait Pestel avant lui, il placera son atelier à l’enseigne « Photographie de la Porte-Saint-Denis ». Charles Gallot avait le privilège d’être le photographe des Gens de lettres, de l’Académie française et de l’Académie des beaux-arts. Lefrançois sera, lui, le photographe des séminaires des Missions étrangères mais aussi celui des députés de la Seine. Après avoir travaillé vingt-sept ans boulevard Bonne-Nouvelle, Léon Lefrançois cède son fonds de commerce à Stanislas Zwierzynski le 22 mai 1901. (2) Quelques mois plus tard, Lefrançois aurait ouvert un atelier 168, rue du Faubourg Poissonnière. (3)

La date du décès de Léon Lefrançois n’est pas connue. Son épouse était veuve quand elle est décédée le 30 décembre 1910 à l’hôpital Saint-Jacques à Paris 15e.

Notes et sources :
(1) Charles Pestel avait longtemps travaillé 3, boulevard Bonne-Nouvelle à l’enseigne « Photographie de la Porte-Saint-Denis ». Après avoir vendu le fonds de commerce à Charles Gallot, il partira à Elbeuf (Seine-Maritime).
(2) Gallica « Archives commerciales de la France » du 25 mai 1901. Stanislas Zwierzynski dit Stanislas n’était pas un inconnu pour Léon Lefrançois. En 1898, associé à Charles Legendre, il avait repris l’atelier de Charles Gallot boulevard Beaumarchais où il n’avait fait qu’un passage. Il restera un peu plus longtemps boulevard Bonne-Nouvelle. En décembre 1904, il revend le fonds à Georges Gysels qui sur ses portraits se présentera comme le successeur de la « Photographie France ».
(3) Gallica « Archives commerciales de la France » du 28 décembre 1901.