Alfred BRETON

(1837-1904)
Photographe itinérant puis sédentaire
9 photographies

Guéret Creuse Néris-les-Bains Allier Périgueux Dordogne Tours Indre-et-Loire

Louis Alfred Breton est né le 17 avril 1837 à Blois (Loir-et-Cher). Son père, maître tailleur au 18e régiment d’infanterie de ligne, déserte le foyer familial sans laisser d’adresse. Alfred Breton commence sa formation de photographe à Paris. Il aurait notamment été opérateur chez Carjat. Il a commencé à travailler à son compte, associé à François Marie Chaillier (1832-1902). Des portraits carte-de-visite du début des années 1860 sont signés "M. Breton et Chaillier, photographes à Paris" mais rien n’attestent que les deux hommes ait eu un atelier dans la capitale. Durant les premières années 1860, Alfred Breton travaille en Normandie.

ALENCON (Orne) : En avril-mai 1862, Alfred Breton "artiste photographe" est de passage à Alençon où il exerce dans un atelier situé 38, rue du Jeudi. (1)

CHERBOURG (Manche) : Le 24 août 1862, "La Vigie de Cherbourg" informe ses lecteurs du retour de "M. Breton, photographe, ex-opérateur de la maison Carjat à Paris, qui a déjà séjourné dans notre ville pendant deux mois... Il ouvrira ses ateliers samedi prochain quai Napoléon, près la Vigie" (2) Voignier précise que Breton, à Cherbourg, aurait travaillé avec Chaillier mais ce serait plus tôt lors d’un précédent passage car dans les annonces qu’il fait insérer dans la presse locale en 1862, le nom de Chaillier n’est pas mentionné. Le séjour de Breton dans la Manche va se prolonger au moins jusqu’en juin 1863. Ce mois-là, pendant une semaine, il opère à l’hôtel du Grand Turc à Valognes. Dans l’annonce insérée dans "Le Journal de l’arrondissement de Valognes", daté du 26 juin 1863, il est précisé que "les personnes qui aimeront mieux être faites chez elles sont priées de réunir un certain nombre d’amis et M. Breton se rendra à domicile, pourvu, toutefois, qu’il y ait un jardin..." (3) Dans la Manche, Breton a aussi exercé à Saint-Lô.

PERIGUEUX (Dordogne) : Après avoir quitté la Normandie, Breton s’installe en Périgord. En mars 1864 il exerce, sous le nom d’Alfred, dans un atelier situé 40 route d’Angoulème à Périgueux (Dordogne). (4) Cette année-là, il obtient une médaille de 1ère classe au concours régional de Périgueux.

TOURS (Indre-et-Loire) : C’est sans doute peu après qu’il s’installe à Tours où il opère place des Nouveaux marchés (place d’Aumont). Il n’y est pas recensé en 1866.

ARGENTON-SUR-CREUSE (Indre) : En 1872, Louis Alfred Breton est recensé place d'Armes à Argenton ainsi que Marie Boutin, sa compagne (?) et leur fille Anna Breton, âgée de 9 ans,  qui serait née à Limoges. Le couple va bientôt se séparer.

GUERET (Creuse) : Le 15 février 1873, Breton épouse Marie Philomène Allasluquetas à Bénévent-l'Abbaye (Creuse). Sur l’acte de mariage, il est précisé qu’Alfred Breton, artiste photographe, demeure à Bénévent mais est domicilié à Blois (Loir-et-Cher). Après cette union, il exerce à Guéret (Creuse) où sa présence est attestée en 1875 et 1876.

NERIS-LES-BAINS (Allier) : Dix ans plus tard (qu’a-t-il fait entre temps ?) Alfred Breton est photographe à Néris-les-Bains, petite station thermale de l’Allier.

En octobre 1893, quand décède sa première épouse, il est domicilié à Noyers-sur-Cher (Loir-et-Cher) où il est receveur-buraliste. Il est décédé à Saint-Aignan (Cher) le 22 juin 1904.

Sources :

- Normannia :

(1)"Le Journal d’Alençon" des 26 avril, 3 et 15 mai 1862.

(2) "La Vigie de Cherbourg" des 24 août et 14 décembre 1862.

(3) "Le Journal de l’arrondissement de Valognes" du 26 juin 1863.

- (4) Thierry Boisvert : Photographes en Dordogne 1850-1930. 2005

- Généanet : Arbre généalogique de Noël Breton.