Henri LAGRIFFE

(1856-?)
Artiste dramatique et photographe.
2 photographies

Limoges Haute-Vienne Paris Seine

Henri Louis Jean Lagriffe est né le 27 septembre 1856 à  Paris. Il est le fils de Clément Lagriffe (1829-1899) et le neveu de Jean-Baptiste et de de Désiré Lagriffe  photographes dans la capitale. Malgré cette hérédité, le jeune Henri préfère jouer la comédie que faire des portraits. En juin 1878, artiste dramatique en tournée dans l'Indre, il épouse à  Buzançais Cécile Amélie Baillard, elle aussi artiste dramatique dans la même troupe que son père, Lucien Eugène Baillard. En avril 1879, la troupe est de passage à  Châteauneuf-sur-Cher (Cher) quand naît la fille aînée d'Henri Lagriffe. Sur l'acte de naissance, il est qualifié de photographe, de même que son beau père. Pendant leurs tournées théâtrales, les deux hommes étaient aussi photographes. Une fille cadette naitra à  Saint-Aignan-sur-Cher (Loir-et-Cher) en août 1880. Elle décèdera trois ans plus tard à  Poitiers (Vienne) où Henri Lagriffe est domicilié en octobre 1884. A cette date, il signe un bail pour s'installer dans un atelier de photographie au 6 boulevard Poissonnière à  Paris. Il y restera six ans. Le 1er mars 1888, est créée la société en commandite H. Lagriffe fils dite Centralisation des beaux-arts (reproduction d'oeuvres artistiques). Capital 60 000 Fr. Durée 4 ans. Au dos de ses portraits, il se targue d'être le photographe de Sa Majesté le Shah de Perse. En juin 1890, Henri Lagriffe cède son fonds de commerce à  Jean-Baptiste Hugot. (1) Cette même année, il est photographe domicilié rue des Verts Aulnois à Amiens (Somme). En 1891, il est recensée rue de la Paroisse à Versailles  (Yvelines) ; son beau-père, Eugène Baillard, lui aussi photographe, est domicilié dans la même rue. Lagriffe, ensuite,  revient  à  ses premières amours : le théâtre. Il prend la direction d'un théâtre forain qui est placé en faillite à  Caen le 28 février 1894. En juin 1897, quand sa fille se marie, il est photographe domicilié 279, rue Saint-Honoré à  Paris ; adresse où avait exercé son oncle Jean-Baptiste Lagriffe trente-cinq ans pus tôt.

Ajoutons à  cela qu'un Lagriffe à  exploiter une succursale à  Limoges (Haute-Vienne) de 1893 à  1901.(2)  L'atelier était situé 1, place Jourdan. Au dos d'un portrait sorti de l'atelier parisien d'Henri Lagriffe a été rajoutée une étiquette : directeur de la succursale Clément Lagriffe 203, rue Saint-Honoré 1, place Jourdan - Limoges. Il semble que cette succursale soit une initiative du père que le fils aurait reprise après son décès le 25 janvier 1899.

Enfin, Jean-Marie Voignier dans son "Répertoire des photographes de France au XIXe siècle" recense un Lagriffe fils, photographe à  Angers vers 1889-1890 et un Lagriffe, photographe à  Cognac (Charente) vers 1894-1897.

Sources :

- (1) Marc Durand - "De l'Image fixe à  l'image animée 1820-1910" - Archives nationales - 2015.

- (2) Jean-Marc Ferrer - Etienne Rouzies - "Une histoire de la photographie à  Limoges 1839-1914". (2011.)