Eugène LHOEST

(1875-1963)
Photographe d'atelier

Asnières Hauts-de-Seine La Ferté-sous-Jouarre Seine-et-Marne Avoines Orne

Fils d’un tabletier, Eugène Georges Lhoest est né le 29 mai 1875 à Paris (3e). Durant les premières années du XXe siècle, lui et sa seconde épouse sont dessinateurs dans la capitale puis à Asnières (Hauts-de-Seine).

ASNIERES : En 1906, le couple et leurs deux filles sont domiciliés rue Pierre-Joigneaux à Asnières. C’est, semble-t-il en 1909 qu’ Eugène Lhoest devient photographe. Il succède à Amédée Carette, spécialiste des agrandissements photographiques, qui opérait depuis une vingtaine d’années dans un atelier situé 30, rue Bapts. Au dos de ses portraits, Lhoest se présente comme son successeur et mentionne une succursale 5, rue Darnetal à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) où vivait l’un de ses frères. Lhoest a travaillé cinq ans à Asnières. Au printemps 1914, il cède son fonds de commerce à Georges Damery et part à La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne) quelques mois avant la mobilisation générale.

LA FERTE-SOUS-JOUARRE : Mobilisé le 3 août 1914, Lhoest est réformé en 1915 pour une affection osseuse à la jambe droite et une myopie prononcée. De retour à La Ferté-sous-Jouarre, il y travaille comme photographe. En 1921, il est photographe patron, domicilié 97, rue de Condé. Cependant, on a guère conservé de trace de son travail dans cette ville de 4 500 habitants.

AVOINES : Les Lhoest ont quitté la Seine-et-Marne avant 1926 pour s’installer à Avoines, un village de l’Orne de 365 habitants. Selon le recensement de 1931, Eugène Lhoest et son épouse y sont dessinateurs et leur fille Marcelle (1902-?) photographe. Quand celle-ci se marie en 1936, son père redevient photographe. Quelques cartes postales d’Avoines sont signées Lhoest sans que l’on sache si la prise de vue est l’oeuvre d’Eugène ou de Marcelle. Quand son travail de dessinateur et de photographe lui en laissait le temps, Eugène Lhoest, pour son plaisir, sculptait le bois. En 1930, au salon des Indépendants à Paris, il expose deux panneaux sculptés : l’un représente le maréchal Foch, l’autre une vieille normande toute ridée sous un grand bonnet. (1)

Octogénaire, Eugène Lhoest est décédé à Avoines le 30 mars 1963.

Source : (1) "Le Journal de l’Orne" du  10 mai 1930 qui cite un article paru dans "Le Petit Parisien". Consultable sur Normannia - Le patrimoine écrit de Normandie.