Emélie et Raymond MONTASTIER

(1872-1924) (1867-1927)
Photographes d'atelier
1 photographie

Rochefort Charente-Maritime

Emélie Marie Henriette Comergnac est née le 4 avril 1872 à Saumur (Maine-et-Loire). Elle est la fille aînée de Christophe Delphin Comergnac, photographe sous le nom de Delphin qui avait épousé en 1867 à Rochefort (Charente-Maritime) Eléontine Emilie Peigné. Vers 1880, Delphin quitte Saumur et s’installe à Rochefort où il succède à Graveleau au 72, rue des Fonderies. Il y sera actif jusqu’à son décès le 14 décembre 1883. Sa veuve poursuit l’activité et forme Emélie au métier de photographe. Le 18 octobre 1893, celle-ci épouse Raymond Montastier, fils d’un cordonnier de Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne) où il était né le 1er février 1867. On ignore quel métier il exerçait quand il s’est marié. Après le décès de sa mère le 26 février 1897, c’est sa fille aînée qui reprend la Photographie Delphin-Comergnac "en collaboration avec son mari". (1) Désormais, les portraits de la Maison Delphin qui sortent de l’atelier du 72, rue des Fonderies (2) portent la mention « E. Montastier, gérant ». Formée par son épouse, Raymond Montastier travaille avec elle. C’est lui, photographe à Rochefort, qui est nommé officier d’académie en 1905 (3) puis officier de l’instruction publique en 1912. (4) Le couple a dû quitter Rochefort à la fin de la Première Guerre mondiale. En 1921, c’est Paul Frézignac qui opère rue de la République. Raymond Montastier et son épouse étaient partis à Nîmes (Gard) où ils avaient ouvert un magasin qu’ils revendront dès le 15 avril 1921. (5) Leur descente vers le sud s’achève à Toulon (Var).  Emélie Comergnac y décède en janvier 1924. Trois ans plus tard, le 2 septembre 1927, on découvre Raymond Montastier, agonisant sur la voie ferrée Nice-Toulon après avoir été happé par un train qui lui a déchiqueté les jambes. Il meurt lors de son transport à l’hôpital de Toulon.(5)  Sachant que l’ancien photographe était dans une situation matérielle très précaire, l’hypothèse d’un suicide était plus vraisemblable que celle d’un accident.

Note et sources :

(1)  RetroNews – « Le Phare des Charentes » du 3 mars 1897.

(2)  Le 72, rue des Fonderies, adresse historique de la photographie rochefortaise, deviendra le 72, rue de la République au début du XXe siècle.

(3)  Gallica – « Le Journal officiel de la République française » du 21 mai 1905.

(4)  Gallica – « Le Journal officiel de la République française » du 29 février 1912.

(5)  « Le Gard » du 22 avril 1921. Consultable en ligne sur Ressources – Le Patrimoine en Occitanie.

(6) RetroNews – « Le Petit marseillais » du 3 septembre 1927