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Benjamin PEPIN
(1813-1881)
Miroitier, daguerréotypiste et photographe
5 photographies
Laval Mayenne Guingamp Côtes d'Armor
Benjamin Pierre Marie Pépin est né le 6 juillet 1813 à Cléden (Finistère). Il est miroitier à Limoges (Haute-Vienne) quand il épouse en 1838 Anne Appoline Laurent. Son beau-frère, Jean Laurent (1816-1886), parti vivre à Madrid, sera un photographe espagnol réputé. Après avoir été miroitier à Limoges puis à Périgueux (Dordogne) Benjamin Pépin s’installe en 1851 rue Napoléon à Laval (Mayenne).
LE DAGUERREOTYPE : Le 18 mai 1851 et les jours suivants, on trouve dans "L’Indépendant de l’Ouest" la publicité de Pépin, miroitier et doreur, qui rappelle qu’il "fait le portrait au daguerréotype en cinq secondes". (1) Il a pour concurrent, Léon Messager, professeur de dessin, qui a ouvert un "établissement spécial de portraits au daguerréotype en couleurs" rue du Val-de-Mayenne. (2) Messager sera actif au moins jusqu’en 1855 (3) mais, contrairement à Pépin, il ne semble pas qu’il ait renoncé à la technique du daguerréotype au profit de la photographie.
LA PHOTOGRAPHIE : En septembre 1858, Benjamin Pépin et son épouse acquièrent rue du Lieutenant un terrain nu où ils font bâtir une maison à deux étages avec un atelier de photographie dans le jardin. C’est là que Pépin opérera pendant une quinzaine d’années mais la part la plus intéressante de son oeuvre s’est faite hors de son atelier. Dès ses débuts il a réalisé de belles épreuves des paysages lavallois conservées à la bibliothèque municipale. Il revient dans sa Bretagne natale pour photographier Sainte-Anne d’Auray, Dinan, Hennebont, Fougères, Vitré (4) mais ais aussi les mégalithes. (5) Pépin est actif à Laval jusqu’en 1874, année où l’une de ses filles Alexandrine, épouse Alexandre Hoyau, un limonadier. Après cette union, Benjamin Pépin vit quelque temps rue Fontaine Groz à Landerneau (Finistère), adresse mentionnée sur un acte notarié du 8 mars 1876 puis part à Guingamp (Côtes d’Armor) où son gendre, Alexandre Hoyau est restaurateur. Benjamin Pépin et son épouse sont mentionnés sur le recensement de Guingamp daté du 31 décembre 1876. Sexagénaire, Benjamin Pépin ne semble pas avoir eu en Bretagne une activité de portraitiste. En revanche, on trouve la signature "Pépin - Photographe - Guingamp" sur des vues de cette ville. De retour à Laval, Benjamin Pépin y décède le 26 mars 1881. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Dans son atelier, il avait formé son fils Charles (1843-1902) qui sera photographe à Brest (Finistère). Il était par ailleurs le beau-père de deux autres photographes : Ernest Delahaye (1841-?), peintre en décors, avait épousé en 1863 Jenny Pépin. Il sera photographe à Laval ; Théodore Hoyau ((1839-1917) marié en 1870 à Jeanne Louise Pépin fera carrière à Cherbourg (Manche).
Sources : Cette notice doit beaucoup aux recherches de Guillaume Ertaud auteur de l’étude sur "Benjamin Pépin, Photographe - Entre miroiterie et photographie : une certaine idée du paysage local." La Mayenne Archéologie - Histoire" Tome 22 - 1999.
(1) "L’Indépendant de l’Ouest" du 18 mai 1851.
(2) "L’Indépendant de l’Ouest" du 2 mars 1851.
(3) "L’Indépendant de l’Ouest" du 25 mars 1855
La collection de ce journal fait partie des fonds patrimoniaux de la bibliothèque de Laval. Consultable en ligne sur https://www.fondspatrimoniaux.laval.fr/archive/recherche/presse/n:101
(4) Le Musée de Bretagne possède cinq épreuves faites par Pépin dans ces deux villes.
http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMjo117350
(5) Sur les vues de Bretagne de Benjamin Pépin et plus particulièrement les mégalithes, Philippe Le Port et Cyrille Chaigneau ont fait un travail remarquable qu’ils ont mis en ligne :