Léon PINEAU

(18xx-1897)
Photographe d'atelier

Grenoble Isère

Fils d’un voiturier, Jean Léon Saturnin Pineau est originaire de la Vienne. Selon les sources, il serait né en 1838 ou 1840 à Saint-Pierre-les-Eglises ou à Chauvigny. En mai 1863, il est compositeur typographe à Grenoble (Isère). Trois ans plus tard, en mars 1866, il est fabricant de parapluies, d’ombrelles, de parasols et d’en-tout-cas. Dans son magasin grenoblois, place Saint-André, ses clients peuvent aussi trouver des cannes ferrées pour les randonnées en montagne. Il en fait la publicité dans "L’Impartial dauphinois" au printemps 1866. Le même journal, le 7 décembre 1866, insère une publicité pour la "Photographie nouvelle - Verchère et Pineau Photographes - rue Montorge 9". Par la suite, Louis Verchère sera photographe à Voiron (Isère).

GRENOBLE : Dans la préfecture de l’Isère, Léon Pineau a travaillé 17, rue du Lycée où il est recensé en 1872. Il y est domicilié jusqu’en 1885 environ. Les portraits faits rue du Lycée ainsi que dans sa succursale de Vizille sont signés « Pineau Photographe » Par la suite, il ouvre  un second atelier  avenue de la Gare à Grenoble qui deviendra son établissement principal. Là, il travaille à l’enseigne « Photographie dauphinoise » et signe Léon Pineau. Il forme  son neveu Séverin Célestin dit Emile Pineau (1863-?). Quand celui-ci se marie en août 1888, Léon Pineau, qui est son témoin, est rentier. Pendant quelque temps, Emile Pineau, « neveu et successeur » a dirigé la « Photographie dauphinoise »  puis, toujours à Grenoble, a opéré à l’enseigne « Photographie centrale » avenue d’Alsace-Lorraine avant de poursuivre sa carrière à Limoges. Son oncle redevient photographe ; profession mentionnée sur les listes électorales à partir de 1890. Le 2 janvier 1891, le fonds de commerce de Léon Pineau est placé en liquidation judiciaire. (1) Malgré cela, le photographe était encore en activité en 1896, Il est décédé à Grenoble le 26 octobre 1897. C’est le photographe François Robequain (un employé de Pineau ?) qui était venu déclarer son décès.

La « Photographie dauphinoise » sera reprise en 1898 par Léon Henri Martinotto qui fera une longue carrière à Grenoble. Pour se démarquer de ses frères, de son fils et de ses neveux, tous photographes, Léon Martinotto signait de son seul prénom les portraits faits dans son atelier du 26, avenue de la Gare. (2)

Sources :

(1)  Gallica – « Archives commerciales de la France » du 17 janvier 1891.

(2)   Jean-Luc Tissot, Président du club Niepce-Lumière.